Les bases de la généalogie

La généalogie consiste à retracer les liens familiaux unissant les différentes générations, ascendants et descendants. En France, on considère qu’il est possible de remonter la plupart des branches au moins jusqu’au XVIIe siècle.

Les différents types de généalogie

Il existe plusieurs types de généalogies.

On peut tracer une généalogie ascendante ; cela consiste à partir d’une personne et à rechercher ses ancêtres. Rapidement, toutefois, le nombre d’ancêtres devient trop important, et il est difficile de remonter toutes les filiations.  

Pour contourner cette difficulté, on peut choisir de réaliser :

  • Une généalogie ascendante agnatique (de père en père)
  • Ou une généalogie ascendante cognatique (de mère en mère)
  • Une généalogie descendante ; elle consiste, à partir d’un couple d’ancêtres, à identifier tous les descendants.

La généalogie descendante est difficilement limitable, contrairement à la généalogie ascendante, car il est difficile de savoir à l’avance combien d’individus compte chaque génération. Les méthodes de recherche sont d’ailleurs moins nettement définies qu’en généalogie ascendante.


Des indices capitaux

Pour réaliser ces recherches, le généalogiste s’appuie sur un certain nombre d’indices, qui son autant de pistes à suivre pour monter ou descendre les générations. Les principaux indices sont :

  • Les noms
  • Les dates et lieux d’événements (naissance, mariage, études…)
  • Les professions
  • Les descriptions physiques et les photographies

Savoir lire les actes

 La source principale d’information se trouve bien sûr dans les actes d’état civil. Selon les époques, ils peuvent fournir de multiples indications :

  • Le ou les prénoms et le nom de famille de la personne ;
  • Les noms et prénoms des parents (qui viendront allonger d’autant votre généalogie) ;
  • La date et le lieu de l’événement ;
  • La date et le lieu de naissance de la personne, mais plus souvent son âge ;
  • D’autres informations selon les actes (profession, domicile, témoins…).

L’acte le plus complet est l’acte de mariage qui comporte des informations sur les deux époux et donc sur deux ascendants d’une personne.


Où les dénicher ?

Où peut-on trouver ces précieux documents ? Cela dépend de leur ancienneté.

  • Les actes vieux de plus de 100 ans sont accessibles gratuitement dans les archives départementales
  • Pour les actes plus récents vous pouvez :
    • Interroger la famille
    • Chercher dans les papiers de famille, si vous y avez accès
    • Demander des actes d’état-civil aux mairies ( c’est gratuit).

Jusqu’à quand peut-on remonter ?

Cela dépend des archives et des régions. Avec les seuls registres paroissiaux, il est difficile de remonter au-delà du XVIIe siècle. Mais d’autres actes, actes notariaux, fiscaux, judiciaires, permettent parfois de remonter jusqu’au XVe siècle.

La conservation d’éventuels actes dépend aussi du milieu sociogéographique de la famille concernée.


Comment s’y retrouver ?

En généalogie, le manque d’information peut être un peu décourageant. Mais l’excès d’information peut être source de confusion. Lorsqu’il s’agit d’ordonnancer des centaines de biographies reliées par des liens ascendants, descendants et collatéraux, mieux vaut s’appuyer sur une méthode solide si l’on ne veut pas perdre son sang-froid ! Il existe pour cela plusieurs systèmes de numérotation.


Pour une généalogie ascendante

On utilise généralement la numérotation de Sosa, qui repose sur quelques principes simples : 

  • On attribue à chaque homme un numéro pair, et à chaque femme un numéro impair
  • Dans chaque couple, le numéro de la femme correspond au numéro de l’homme + 1 : par exemple l’homme n° 452 aura pour conjointe la femme n° 453.
  • On attribue au père d’un individu le numéro équivalant au double de celui de son enfant : par exemple l’individu n° 16 aura pour père l’individu n° 32.
  • Dès lors :
    • L’individu dont on retrace l’ascendance porte toujours le n° 1, et ce quel que soit son sexe. C’est l’individu de cujus.
    • Son père porte le n° 2 (le double), sa mère le n° 3 (le n° 2 + 1).
    • Son grand-père paternel porte le n° 4 (2×2), sa grand-mère paternelle le n° 5 (4 + 1).
    • Son grand-père maternel porte le n° 6 (2×3), sa grand-mère maternelle le n° 7 (6 + 1), et ainsi de suite.

Ainsi, chaque ascendant peut être identifié grâce à son numéro :

  • Le n° 255 correspond à une femme car il est impair. Elle est la femme du n° 254 (255-1) et la mère du n° 127 (254÷2), qui est elle-même une femme ;
  • Le n° 496 correspond à un homme, puisqu’il est pair. C’est le conjoint du n° 497 (496 + 1). Ils ont pour enfant le n° 248 (496÷2).

Et ainsi de suite…

Bon à savoir : Généanet attribue automatiquement un numéro SOSA lorsque vous remplissez un arbre généalogique ascendant.


Pour une généalogie descendante

Pour une généalogie descendante, la méthode la plus courante est la numérotation d’Aboville.

Les règles en sont également relativement simples.

  • Cette fois-ci, l’individu de référence est l’ancêtre commun, qui porte le n° 1
  • Chaque descendant se voit attribuer le numéro de son père ou de sa mère, auquel s’ajote son ordre de naissance : 1.3 ; 4.2 ; etc.
    • Ainsi, le premier des enfants de l’ancêtre commun porte le n° 1.1, le deuxième le n° 1.2, puis 1.3, etc . Les enfants de l’aîné se verront attribuer les numéros 1.1.1, 1.1.2, 1.1.3, etc.
    • Si les enfants sont issus de différents mariages, on ajoute une lettre correspondant à chaque union : a, b, c…

Pour une généalogie à la fois ascendante et descendante

Il existe une méthode complète, mise au point par Christophe Beruck, dont les règles s’avèrent relativement complexes. Elle est basée pour les ascendants sur la méthode de Sosa, et pour les descendants propose une combinaison de chiffres et de lettres, majuscules ou minuscules. Elle prend également en compte les parents par alliance. Il en résulte des codes beaucoup plus complexes de type 72b&W&b2.